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Quand le cerveau déprime : ce que la science et l’inconscient révèlent

  • Photo du rédacteur: psyncoenligne@gmail.com
    psyncoenligne@gmail.com
  • 22 mai
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 23 mai


Femme pensive assise sur un canapé, regardant par la fenêtre, illustrant un moment de solitude ou de réflexion.
Lorsque l’élan vital se retire, le silence intérieur devient assourdissant. La dépression, invisible aux yeux des autres, enferme dans une solitude épuisante par Berrine Janssoone

La dépression est un trouble souvent mal compris, car elle ne se voit pas toujours. Elle peut frapper sans raison apparente, ralentir le corps, brouiller la pensée, épuiser le désir.


Elle est à la fois une expérience biologique et une souffrance psychique profonde.


Dans ce tableau, vous trouverez un éclairage croisé entre :

  • Ce que la dépression modifie dans le fonctionnement du cerveau (neurobiologie, cognition, stress),

  • Et ce qu’elle peut révéler dans notre histoire inconsciente (pertes anciennes, conflits internes, refoulements).

Car comprendre ce qui se passe dedans, c’est déjà redonner du sens à ce qui semble absurde.

Approche scientifique

Lecture psychanalytique

La dépression s’accompagne d’un déséquilibre des neurotransmetteurs clés : sérotonine, dopamine, noradrénaline. Ces perturbations altèrent l’humeur, la motivation, le sommeil et l’énergie. Le cerveau ralentit, l’élan vital se retire.

Ce ralentissement biologique reflète un désinvestissement psychique : la libido est en retrait, le désir éteint. Le sujet n’abandonne pas la vie, il ne peut plus en soutenir le rythme. Il y a une rupture dans la circulation pulsionnelle.

La rumination est favorisée par l’hyperactivité du cortex préfrontal médian et de l’amygdale. Les pensées négatives se répètent, alimentant tristesse, culpabilité et anxiété.

La rumination est souvent le signe d’un surmoi tyrannique. Une critique interne issue d’une voix parentale ou sociale intériorisée qui rabaisse le sujet. Le moi tente de se défendre par la répétition mentale.

La dépression entraîne un ralentissement cognitif. Les fonctions exécutives sont altérées : difficulté à se concentrer, à planifier, à mémoriser. C’est ce que beaucoup décrivent comme un brouillard mental.

Ce flou traduit un retrait du moi, une tentative de protection contre une angoisse non élaborée. Le sujet coupe la pensée pour ne pas être submergé. Il entre en retrait symbolique du monde.

La dépression peut survenir sans cause extérieure identifiable. Elle exprime souvent un conflit intrapsychique profond, ou un deuil complexe.

Elle est parfois le retour du refoulé : un traumatisme ancien, une perte non symbolisée, une colère rentrée. Le symptôme devient langage à défaut de mots. L’analyse cherche à traduire ce qui se dit à travers le silence.

Le cerveau possède une capacité de régénération : la neuroplasticité. Par la thérapie, les routines, les liens humains, il peut se réorganiser et restaurer l’équilibre émotionnel.

Le retour du désir passe par la mise en mot du vécu. Le sujet peut se réapproprier son histoire, redonner du sens à ce qui a été éprouvé. Il ne s’agit pas de redevenir celui qu’il était, mais de devenir autre, autrement.

 Un message silencieux qui peut être entendu

La dépression n’est pas un échec. Elle est souvent un appel à rétablir du lien, à cesser de "fonctionner" pour pouvoir, enfin, exister autrement.Elle peut être le point de départ d’un travail sur soi riche, profond, libérateur.

Il existe des voies de guérison. Chaque histoire est unique. Mais aucune souffrance ne mérite d’être vécue seul(e).


Conclusion : se comprendre, c’est déjà commencer à se réparer


La dépression n’est pas une simple baisse de moral. C’est une douleur complexe, souvent silencieuse, qui épuise le corps, trouble la pensée, et isole l’âme. Elle peut surgir sans raison apparente, ou s’enraciner dans une histoire plus ancienne, plus profonde. Elle est à la fois une réaction biologique et une souffrance symbolique, un effondrement et un message.

Le tableau ci-dessus vous propose une lecture croisée de ces deux dimensions – celle du cerveau et celle de l’inconscient – pour aider à mettre des mots sur ce que vous ressentez peut-être sans pouvoir encore l’exprimer.


Mais surtout, il existe des thérapies pour vous aider.


  • Les psychothérapies analytiques permettent d’explorer l’origine de cette douleur, de comprendre ce qui, dans l’histoire du sujet, continue à faire mal ou à bloquer.

  • Les thérapies de soutien, intégratives ou humanistes, offrent un espace sécurisant pour déposer ce qui ne peut être dit ailleurs.

  • Les consultations en psychothérapie, psychanalyse ou hypnose peuvent aider à relancer en douceur l’élan vital, à se reconnecter à ses émotions, à son corps, à sa vie intérieure.

  • Le travail thérapeutique avec un professionnel (que ce soit en face à face ou en visio ) peut permettre de retrouver du souffle là où tout semblait figé.


Il n’y a pas de méthode unique. Ce qui compte, c’est de trouver un espace où votre douleur sera entendue, respectée, accompagnée.


Car la parole, quand elle est accueillie, peut devenir soin.


Même dans l’obscurité, il existe des chemins.

Et parfois, oser demander de l’aide, c’est déjà entrer dans la lumière.


Berrine Janssoone

Psychanalyste | Thérapeute enfants, adolescents et couples

Accompagnement analytique et guidance parentale

Visio disponible

 
 
 

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